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Développer ses compétences, un sol à la fois

Un groupe d'étudiants du programme GTEA - profil végétal - lors des activités pédagogiques en production végétale.
Article
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Saint-Hyacinthe

Nos étudiants participent activement aux prises de données et à la gestion des chantiers de récolte de chacun des projets.

Les étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec développent de nombreuses compétences à travers les activités pédagogiques qu’ils réalisent sur nos campus.

Parmi celles-ci, les étudiants du programme de gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA) – profil végétal – développent leurs compétences de communication, de travail en équipe et d’organisation du travail dans un contexte réel et authentique : les projets végétaux de la ferme-école Maskita.

Notre ferme laitière possède une rotation de culture diversifiée qui nous permet de développer des projets de production dans les cultures annuelles. Nos étudiants participent activement aux prises de données et à la gestion des chantiers de récolte de chacun des projets. Par ailleurs, ils organisent une « journée au champ », durant laquelle ils doivent présenter les résultats de leurs observations devant un public.

Voici des exemples de projets effectués lors de la dernière année scolaire :

Projet fertilisation dans le maïs grain

Le maïs qui sera semé en retour de prairies de luzerne reçoit un épandage de fumier solide de bovins laitiers l’automne précédent. Nous appliquons 50 kg/ha d’azote (N) au démarrage (avec du phosphore [P] et du potassium [K] selon les besoins) et le restant des besoins azotés est appliqué en post-levée du maïs. Depuis quelques années, nous effectuons des essais de doses d’azote et nous réalisons qu’il n’y a pas ou très peu de différence de rendement et de qualité des grains entre le témoin (0 kgN/ha en post-levée) et les autres parcelles qui reçoivent un équivalent de 40 à 80 kgN/ha en post-levée. Comme quoi il ne faut pas sous-estimer la valeur fertilisante des retours de prairies et des fumiers solides dans nos programmes de fertilisation.

Projet travaux de sol dans une alternance maïs grain/soya

Depuis 3 ans, nous réalisons des travaux de sol différents dans un même champ, sur les mêmes bandes, année après année : travail conventionnel, semis direct, travail vertical et travail en bandes. Déjà, nous pouvons observer des différences au niveau de l’état général du sol dans nos essais. La qualité du sol s’améliore grandement dans les sections en travail réduit, et ce, avec peu ou pas d’influence sur le rendement et la qualité des grains récoltés. La quantité de cabanes de vers de terre est impressionnante d’un système à l’autre!

Projet de corridors solaires dans le maïs grain

Nous réalisons des essais de maïs grain semé aux 60 pouces avec cultures intercalaires (engrais verts). Nos essais sont toujours comparés à un semis de maïs grain aux 30 pouces avec cultures intercalaires, dans le même champ. Malgré une perte de rendement en grains de près de 30 % en défaveur du maïs semé aux 60 pouces, les corridors solaires permettent une croissance optimale pour nos cultures intercalaires. Cette biomasse impressionnante retournée au sol est une grande opportunité pour nous d’améliorer l’état de nos sols et augmenter les rendements des cultures subséquentes. Le projet se poursuivra dans les prochaines années afin de récolter davantage de données technico-économiques. Nous désirons évaluer la rentabilité d’une rotation maïs 60 pouces – maïs 30 pouces – soya en comparaison avec une rotation maïs – soya – céréale.

*Cet article est paru dans La Terre de chez nous du 12 mars 2025

© Journal L'Oie Blanche

Marianne Goulet, M. Sc., enseignante en production végétale, ITAQ, campus de Saint-Hyacinthe

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